I Love Belgium... and you?

Wir heiβen Super-Fantastisch !

27 juin 2007

Rien que pour casser un peu de sucre. Mais gentiment...


Je ne sais plus quel grand penseur contemporain - je crois qu'il s'agit de l'homme dont la Belgique avait juré ses grand dieux qu'il ne serait jamais premier ministre et qui selon toute vraisemblance le sera d'ici quelques semaines - a dit que ce qui unissait encore la Belgique du Nord au Sud, c'était la bière, les Diables Rouges et le Roi.
Il aurait pu rajouter que nous sommes aussi pas mal unis par le ras-le-bol ressenti à chaque fois que l'on regarde un journal télévisé qui parle en sa grande majorité de Charleroi. D'ailleurs, Charleroi, on ne sait pas où c'est.

Pour la bière, je veux bien.
Pour les Diables Rouges, c'est "encore raté".
Pour le Roi, on ne peut que lui souhaiter d'avoir raison.

Allez, je viens de ce pays où nous avons coupé la tête de ses congénères en 1789, aussi je ne vais pas me lancer dans un plaidoyer pour cette personne.
En gros: le Roi, je m'en fiche un peu. Il a l'air gentil, un bon papy, mais c'est tout. Il a juste la chance d'être né dans une famille qui n'est pas la mienne, et où l'on a pas besoin de trop galérer pour s'assurer un avenir à l'abri du chômage, de la précarité, des petits soucis, alors ça m'est un peu difficile de reconnaître du pouvoir à quelqu'un qui n'est pas élu.
D'une part, dans ce pays, les gens qui ne sont pas élus et qui sont au pouvoir, y'en a des wagons à bestiaux entiers, des bourgmestres, des ministres-présidents,... D'autre part, je ne suis peut-être qu'un jaloux.

Aujourd'hui, le premier titre des infos n'était pas, comme indiqué ci-dessus, Charleroi, mais le Roi.
Pas de chance, il a fait une mauvaise chute, mais on vit dans un pays formidable, il s'est justement trouvé un chirurgien pour lui mettre deux-trois pièces de titane, et hop!, comme c'est pas le genre même du fonctionnaire qui va abuser de sa mutuelle (a-t-il seulement une mutuelle? Peut-être est-il installé à son compte comme indépendant. Une sorte de chef d'entreprise), il reprendra le boulot ce jeudi.
Si vous aussi vous arrivez à vous faire opérer de la hanche aussi rapidement, n'hésitez pas à laisser un message après le bip.

Nan, en fait, le Roi, faut en prendre soin. Faut le bichonner, le pomponner, le faire briller comme un sou neuf ("...mon bon Blase!"), et si possible lui rajouter deux ou trois décennies d'espérance de vie, parce que ce qui s'annonce pour la suite s'annonce plutôt bien gratiné...

Oui, oui. Carpe diem comme disait Machin.

En effet, l'autre actualité "royale" de la semaine, c'est le voyage de son grand fils et sa dadame en Chine. Là aussi, le moins on y pense, le mieux on se porte. Surtout que les membres de la famille royale, on ne les aime que lorsqu'ils ne montrent pas leur inutilité, ce qui n'est pas toujours facile-facile pour tout qui n'y est pas habitué.

Alors s'il paraît qu'aller sur la Grande Muraille donne des accès de "bravitude", lire le Soir c'est moins loin et tout aussi instructif. Ci-dessous le pot vraiment pourri de l'article que l'on y trouvait ce lundi:

Mathilde est rentrée en Belgique ce dimanche. Philippe la suivra mercredi. A Hong Kong, où la visite était un rien moins chargée, le prince et la princesse nous ont accordé un entretien.
Détendus tous les deux, se complétant l'un l'autre, et tenant à mettre en lumière leur complémentarité.


(Je vois la scène; c'est beau, on dirait une partie de Tetris... D'ailleurs, ne devrait-on pas mettre de majuscule à "prince" et "princesse"?)

Prince Philippe, c'est votre sixième voyage en Chine, dont trois missions économiques. Quels changements avez-vous observés, quelle évolution ?


(Tiens, je croyais qu'il fallait l'appeler "Monseigneur". "Prince Philippe", ça sonne plus comme le biscuit-héros-du-goûter...)

Philippe. J'apprécie la Chine, et les Chinois, de plus en plus. J'essaie de comprendre leur façon de penser, très riche, leur culture. Cela s'est reflété dans mon discours de lundi, à l'université Tsinghua, dans lequel j'ai voulu me mettre un peu dans leur peau et avoir un message sur la manière dont on peut discuter de certains projets communs, comme l'environnement, qu'ils reconnaissent eux-mêmes comme un problème important.


("Mon cul sur la commode", comme on dit par chez moi: j'imagine Pinip qui essaye de se donner une pensée "très riche et très cultivée" en bridant un peu ses yeux et en blablatant environnement face à des Chinois qui, comme on le sait tous, se sentent "tellement concernés"... J'ai vu le reportage sur RTL-TVI, ils n'apprécient même pas un bon chicon au gratin et essayent de picorer du vol-au-vent de chez Léon avec des baguettes!)


Comment concevez-vous le rôle de la princesse Mathilde dans une telle mission économique, sachant que vous en présidez aussi sans qu'elle ne soit là ?

Philippe. Je suis très très fier du travail de mon épouse, car elle a un apport vraiment substantiel, complémentaire au mien. Pendant que j'allais (..."me pignoler en cachette"...?) à un séminaire de recherche (...et vous l'avez trouvé, ce que vous cherchiez?...), elle allait voir l'investissement d'IBA à Pékin. Elle est exemplaire. Il y a une dimension sociale, culturelle à la mission. Elle peut donc mettre certains accents qui lui plaisent, comme les enfants, la condition des femmes...


("Avec son enthousiasme habituel", comme dirait Anne Quevrin... En gros, pendant que Pinip jouait aux petites autos avec son ami Tchang, Mathide jouait à la dinette avec des femmes qui aimeraient bien avoir deux rejetons comme elle. Veuillez noter par ailleurs le "elle est exemplaire", qui est le jumeau de celui que j'emploie quand Kiki, le furet le plus smart de Ganshoren, fait ses pitits besoins sur son pitit journal.)


Et vous, princesse Mathilde, comment concevez-vous votre rôle dans ce genre de mission ?

Mathilde. J'ai un programme très varié. Lundi, j'étais à l'université des Technologies vestimentaires, qui a un lien avec le diamant anversois ; puis chez IBA, avec le cyclotron, dans le domaine de la santé qui m'intéresse beaucoup.


(Des fringues, des diamants et une pseudo-excuse sanitaire. C'est donc ça la dimension sociale et culturelle de la mission évoquée plus haut?)

Lorsque je peux aller à l'étranger et promouvoir les projets basés sur l'éducation, je le fais volontiers, car investir dans l'éducation, c'est investir dans l'avenir de la société.


(J'ai des larmes plein les yeux, je ne vois plus mon clavier tant je suis émotionné...
'Tain, en plus, parler d'éducation, c'est un truc que même Marie Arena elle n'essayerait pas en Belgique. Si maintenant en plus les Chinois s'ouvrent à l'éducation, alors c'est certain: le jour où ils sauront lire avant l'adolescence, alors on pourra dire qu'ils auront dépassé la Wallonie, puisque tel est le niveau actuel du pays qui m'accueille.)

Philippe. Cela ne veut pas dire que je ne fais que de l'économique, le social m'intéresse aussi, et tu fais de l'économique aussi.


(Oui, ne nous fais pas dire ce que l'on n'a pas dit, Flupke... Tu es un peu notre Sarkozy-couteau suisse local: tu fais un peu de tout.)

Les Chinois nous découvrent chaque fois un peu plus. Ils ne nous connaissent pas assez.


(Attention, le meilleur est à venir...)


Parce que nous sommes un petit pays ?

Philippe. Non, je ne dirais jamais ça. La Belgique n'est pas un petit pays. Ce sont les relations qui comptent.


(Ah ça non, la Belgique, c'est petit vu de l'extérieur, mais c'est 'achement grand pour une fosse d'aisance... Attention, la réponse qui tue est juste en dessous. 3, 2, 1,...)

Mathilde. L'amitié.


(...zéro.)
(Excusez-moi, j'ai failli m'étrangler avec mon bretzel... Hé, c'est pas un bretzel, c'est un module des Îles de Paix!)

Philippe. Dans mon discours, l'homme était important. Il ne faut pas vouloir faire des affaires immédiatement, mais voir d'abord avec qui on fait des affaires. Et revenir ici régulièrement. Mais on n'est pas du tout un petit pays.


(Mais oui, mon grand, on a compris: ton discours très riche et très cultivé sur l'environnement et les J.O. face a des Chinois qui se frottaient une image de toi sur l'entrejambe afin de retrouver leur virilité perdue par le manque de pratique lié à la coutume de l'enfant unique, tout ça... Et on n'est pas un petit pays du tout, et on a de très grands princes zéritiers. Et puis de toutes façons, on n'a rien à leur refourguer, si ce ne sont des chocolats et de la bouffe.)

Mathilde. Une chose que tu as appréciée, c'est qu'on soit sorti des sentiers battus.


(Ouhouh, on va avoir des révélations là! Mathide s'échauffe, elle va parler de sexe "en dehors des sentiers battus"!)

Philippe. En allant à Chengdu, à Shenyang. C'est un voyage très complet.


(Ah non, désolé. C'est pas Sicrète story ici, allez hop!, circulez!)


Fatigant ?

Philippe. Une mission comme celle-ci, ce sont des mois de préparation. On espère revenir tous les deux-trois ans. Les Chinois doivent être découverts en profondeur.


(Tu parles de sexe toi aussi, Pinip? Au fait: des mois de préparation pour qui? Pour Dadame qui doit choisir ses chapeaux, ou pour les gens qui font tout pour toi?)

Mathilde. Espérons que nous reviendrons l'an prochain. Ce serait un rêve de venir aux Jeux olympiques.


(Ben tiens, oui, maintenant que tu as prôné l'amitié chez les Chinois, ils peuvent bien vous donner deux tickets pour les J.O., non?)

Et blablabla, et blablabla.

Donc un espoir de bonne nouvelle: une fois les Jeux Olympiques passés, peut-être qu'on aura un infime espoir de revoir le Dalaï Lama en Belgique. Mais pas avant, sinon les Chinois du FBI risquent de vendre les "places royales" (hahaha!) sur eBay!

Tcheu, j'espère qu'Albert vivra encore longtemps, parce qu'après c'est leur tour. M'enfin on a évité l'incident diplomatique: on leur a envoyé Pinip et Mathide, et le jour d'après on a dit "merde" à leurs bagnoles!


En tous cas, les Chinois ont intérêt à leur donner les deux tickets pour les Jeux, ou Laeken envoie Astrid en mission sociale.
Elle aura surement plein de trucs super à leur raconter, comme la fois où elle a donné son sang à Maredsous (toujours vu sur RTL-TVI, je ne raconte que de l'authentique!), elle qui apprécie tellement le fromage de l'Abbaye. Et vous vous rendez pas compte, mais y'a trois ans elle avait eu un accident et avait du recevoir du sang d'un donneur, alors c'est tellement fort comme symbole que de venir à Maredsous boire des bières et s'allonger sur un lit pour donner 3 gouttes de sang miraculeux comme celui que pleure je-ne-sais plus quelle statue de la Vierge. En plus, elle a du recevoir un sandwich gratos après. Un sandwich au fromage de l'abbaye de Maredsous: ça tombe bien, c'est son préféré, blablabla..., et la boucle est bouclée.

Mais y'a malheureusement que la boucle qui la boucle...

Aux dernières nouvelles, le responsable de ce regrettable accident génétique est toujours activement recherché par Laurette Onkelinx. Ou pas.

25 juin 2007

Une courte (c'est le cas de le dire...) en passant

12 juin 2007

Syntax error!


Je dois avoir le chic pour m'attirer les mises en page mal-t'à propos quand je lis ma presse préférée sur le net.
N'aurait-il pas mieux valu écrire "Les peoples, ça marche chez nous. Et uniquement chez nous, parce que les gens sont obligés de voter alors ils prennent n'importe qui avec leur pitit crayon magique et leur pitit vote électronique"?

Si, comme les présidentielles françaises de 2002 nous l'avaient montré, "ne pas voter peut provoquer un président grave", trop voter n'a sans doute pas que des bons côtés non plus: imaginez un instant que, s'ils avaient été candidats de ce côté-ci de la frontière, la Belgique se soit coltiné Francis Lalanne et Bernard Menez comme sénateurs! Bonjour le remix, ça s'appellera "Pense à moi, jolie poupée sur mon doigt coupé, comme je t'aime"!

Tout ceci n'est qu'une fiction, bien sûr...

11 juin 2007

Lendemain de la veille...


...et les mauvaises nouvelles continuent pour certains!
Dommage, parce qu'avec une "clairvoyance" pareille, c'était vraiment la bonne occasion pour se remettre à picoler!

Boarf, la saison des barbecues revient, y'en a bien un qui pensera à lui apporter un petit bac, hein!

10 juin 2007

We won't get fooled again?



Certes, mes lecteurs vénérés et impatients vont bientôt croire que ce fabuleux blog n'a d'autre vocation que de faire de piètres compte-rendus de concerts, avec des photos qui n'ont rien à envier à la soviétique "lomographie"...
Mais non, parce que d'une part ce qui suit n'est que le dernier concert d'une longue série (et le prochain n'est pas attendu avant longtemps), et surtout parce que c'était sans doute le plus beau: les Who au Lotto Arena.

Tout d'abord, les Who, c'est ZE groupe mythique selon moi.
C'est le vieux vinyl de "Tommy" qui traîne chez mes parents, c'est le riff de "I'm free" que l'on reprenait tous les midis ou presque au lycée, c'est ce concert de charité au profit des enfants cancéreux sur lequel je suis tombé par hasard sur MCM il y a quelques années, c'est le CD de "Who's next" que la madame qui vit avec moi m'a offert en 2002,...
C'est aussi le symbole d'une certaine qualité musicale de la programmation des concerts en Belgique cette année: les "vieux" sont de retour! Ou du moins ceux qui leur ont survécu.
Ainsi on a eu les Doors, Roger Waters, les Stones, bientôt Police, Lou Reed. Et donc les Who.
Et même en matière de qualité, on a le choix: pour très cher, vous pouvez aller à Werchter voir un Keith Richard déchiré comme un drap de pauvre, et tout juste capable de sourire connement en essayant de jouer "Satisfaction", ou pour un peu moins cher aller voir les Who, groupe "un peu plus sobre" qui joue avec son public, maîtrise et improvise ses compos, dans un endroit vraiment plus intime.

Bref, j'adore ce groupe, et je les voyais pour la première fois: si c'était à refaire...

Mais tout cela n'explique pas tout. Y'a aussi une part de symbolique dans tout ça.
Leur titre-phare "Won't get fooled again" (vous savez, le générique de cette série qui veut nous faire croire à la toute puissance de la police scientifique à Miami...) est plus que jamais d'actualité dans le petit royaume!
Le thème en est une révolution annoncée que tout le monde attend, un grand soulèvement populaire pour rebâtir une société "from scratch". Mais tout cela s'effrite comme les rognures d'ongles d'un lépreux guitariste de flamenco, et finalement les lendemains s'annoncent comme les années précédentes. Pas de changement, pas d'avancées sociales. Rien. Les nouveaux patrons sont les mêmes que les anciens. La route est droite, la pente est forte, mais on descend...

Evidemment, quand la chanson est parue en 1971, ils ne visaient sûrement pas la Belgique. D'ailleurs ils ne le font sûrement toujours pas, vu qu'ils ont l'air de bien aimer ce bon vieux public belge. Mais comme on dit dans ces cas-là, "toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant éxisté n'est que purement fortuite"! Et un pays où le vote est à la fois une obligation et une tradition ne peut que vivre de révolutions abandonnées!

En Belgique, on s'oblige à voter parce que les parents des parents des parents des vieux cons d'aujourd'hui ont du se battre pour avoir le droit de vote. C'est absurde qu'on en garde cette reliquescence en 2007 : en 1973 mon père devait se battre pour avoir le téléphone et l'a eu en moins de trois mois au titre qu'il exerçait une profession libérale: est-ce à dire que je dois refuser la facilité d'aller acheter une carte GSM au Carrefour? Alors pourquoi aller voter quand on n'a pas d'opinion?

Peut-être n'est-ce qu'un moyen trouvé par nos têtes pensantes pour glâner plus de 11% de voix en plus.

D'un côté je m'en cogne un peu: je ne vote qu'aux communales dans ce pays. Mais c'est un peu comme si je m'attirais du trafic sur ce blog qui n'a rien à dire rien qu'en terminant cet article par "Paris Hilton montre sa chatte en prison", "Après un litre de vodka, Nicolas Sarkozy vomit pendant sa première conférence de presse au G8", ou encore "PS en France, Diables rouges en Belgique: encore une défaite, toujours pas de coupable!". Je suis sûr que ça va marcher, mais les gens vont être déçus...

Allez, réjouissons-nous, Rolland-Garros est fini, et la boutonneuse nous aura montré à la fois "son meilleur tennis" et sa famille à qui elle n'avait plus parlé depuis que la célébrité s'était abattue sur elle. Que de bonnes nouvelles, j'en pleurerais...