I Love Belgium... and you?

Wir heiβen Super-Fantastisch !

18 juillet 2006

The spirit carries on

Jusqu'à la semaine dernière, je n'avais jamais eu de souvenir de deuil ni de funérailles "en famille". A 26 ans, c'est vrai, je dois dire que je fais mes expériences sur le tard.
Evidemment, la perspective d'en vivre un n'était pas faite pour me détendre, mais il fallait bien que "ça" se passe.
J'ai eu tout le week-end une sorte de pensée récurente en tête. M'enfin... c'est pas vraiment une pensée, c'est le passage d'une chanson.
J'ai passé mon week-end à me ressasser du Dream Theater:

Move on, be brave,
Don't weep at my grave
Because I am no longer here,
But please never let
Your memory of me disappear.


J'ai réfléchi à ça. Bon, "réfléchir" est peut-être un grand mot pour ce qui n'est finalement qu'un double haïku! Et assez étonnament, cette simple ritournelle m'a permis d'en quelque sorte "apprivoiser mon chagrin". Et ce n'est pas peu dire quand on sait (Oups, je vais me trahir...) que j'ai les yeux tout rouge rien qu'en regardant le deuxième DVD de La Meglio Gioventù!

Evidemment, je ressens de la tristesse. Evidemment je ne ferme pas les yeux sur la disparition d'une personne formidable avec qui je partage 25% de génôme. Evidemment elle va me manquer. Evidemment je ne me couche pas le soir sans laisser quelque part une place pour y penser. Je nuance, je n'inhibe pas.
Si je devais être triste, je veux dire TRES triste, ce serait soit parce que je m'en voudrais pour quelque chose, soit que je regretterais quelque chose. Or, ici, je ne peux regretter qu'une seule chose : ne pas l'avoir plus vue durant la dernière année. Une fois à Malleval en juillet 2005 et deux fois à la clinique à Pâques 2006, je le reconnais, c'est très peu.
Le souci, c'est que là maintenant, on n'y peut plus rien, et que quelque part ça a eu du bon : je ne l'ai pas vue vieillir, vu que la vieillesse, celle qui vous inflige de devoir passer par la case 'Clinique', dans un couloir qui pue le renfermé et la soupe de poireaux, ne l'a touchée qu'à 94 ans!
Et encore, ce n'était que passager, elle a eu la chance de nous quitter chez elle, entourée de ceux qui se sont occupés d'elle jusqu'au dernier moment.

Alors, comme dans la chanson, j'essaye de faire le point sur tous les souvenirs que je pourrais avoir.
Et dans l'ensemble ils sont tous bons.
Je sais que je ne suis pas le seul à n'avoir que des bons souvenirs; voir tous ces gens qui sont venus lui dire au revoir samedi dernier m'a fait prendre conscience de tous ceux qui aimaient véritablement ma grand-mère. La famille, bien sûr, la famille dans un sens très large, mais aussi les amis et les gens de son village.
Il est assez facile d'avoir de bons souvenirs de ma grand-mère : sa générosité, sa gentillesse, son sens de l'humour, sa culture de cruciverbiste invétérée, sa solidité à toute épreuve, ses gâteaux et son réfrigérateur toujours rempli d'ice tea!
Mais à l'exception de ce dernier point, ça va être dur de les perpétuer, ces souvenirs. C'est aussi ça, son héritage.

Mon souhait à présent serait d'avoir une vie aussi 'Super-Fantastisch' que la sienne. Mais elle a placé la barre assez haut...

13 juillet 2006

Dans ma religion aussi, on a nos mantras !

12 juillet 2006

Wish I could speak Whale...


E MA HO //
NGO TSAR SANG GYAI NANG OUA T'A YAI TANG //
YAI SOU DJO OUO TOU DJE TCHENN PO TANG //
YEUNN TOU SEMM PA T'OU TCHENN T'OB NAMM LA //
SANG GYAI DJANG SEM PA MAI KOR GYI KOR // DAI KYI NGO TSAR PAG TOU MAI PA YI //
DE OUA TCHENN CHE DJA OUAI CHING K'AM DER //
DA NI DI NAI TSE PEU GYOUR MA TA //
KYE OUA CHENN GYI BAR MA TCHEU PA ROU //
DE ROU KYE NAI NANG T'AI CHEL TONG CHIO //
DE KAI DA GUI MEUN LAM TAB PA DI //
TCHO TCHUI SANG GYAI DJANG SEMM TAMM TCHE KYI //
GUEK MAI DROUB PAR DJINN GYI LAB TOU SEUL //
TAYATA PENTSANDRYIA AOUA BHODHANI SOHA //

Oh Splendeur! Merveilleux Bouddha de Lumière Infinie, vous avez à votre droite le Seigneur de Grande Compassion, à votre gauche le Bodhisattva aux Grands Pouvoirs et vous êtes encerclé par une foule illimitée de Bouddhas et de Bodhisattvas. Le bonheur et le bien-être sont incommensurablement merveilleux en ce domaine paradisiaque que l'on appelle Déouatchène. Aussitôt que j'aurai transmigré hors de cette vie, puissè-je y naître sans l'interruption d'autres existences et y voir la Face de "Lumière Infinie", (le Bouddha Amithaba) Bouddhas et Bodhisattvas des dix directions, accordez moi votre grâce, afin que les voeux que j'ai ainsi formulés s'accomplissent sans obstacles.


Merci Bidi.

11 juillet 2006

Jai Guru Deva Om


Ca fait longtemps que je ne me suis pas occupé de votre blog préféré. Et pourtant, j'aurais pu parler de foot, de Tour de France, de Vim-bleu-donne, de Werchter (ah, ça, c'est pour la prochaine fois, Bidi!), si seulement...

... si seulement...

Quand le téléphone sonne tôt le matin, c'est soit une erreur, soit une mauvaise nouvelle. J'avais un pressentiment, ça ne pouvait pas être une erreur. C'était "ze" mauvaise nouvelle, celle à laquelle j'ai essayé de me faire ces trois derniers mois, mais qui, une fois au pied du mur, a du mal à passer.
Et oui, après 94 ans de vie paisible à n'embêter personne et à ne pas se plaindre, ma grand-mère nous a quittés tôt ce matin. Sur le moment, je n'ai pas su quoi dire, pas que je ne pensais à rien, ni que je ne m'attendais pas à ce que cela arrive aujourd'hui, mais je me suis trouvé tout con.
Le choc passé (c'est peu dire...), j'ai recommencé à y penser. Tout ce qui va changer, tout ce qui va me manquer,... Le trajet jusqu'au bureau ne m'a jamais semblé aussi court. Trop court même, j'aurai préféré rouler, rouler... Mais à raison de cinq cigarettes en douze kilomètres, il valait mieux s'arrêter! J'ai cru que je n'arriverai jamais non plus à passer mon badge et rentrer au bureau, genre "Yo les collègues!", ceux-là même qui faisaient les mariols avec leur maillot de la Squadra pas vingt-quatre heures plus tôt...
Et puis, la tête dans le guidon et le nez dans le budget du boulot, j'ai commencé à y repenser. Pas la simple pensée de "j'espère qu'elle n'a pas souffert", "j'espère qu'elle est heureuse", non, pas ça. Ca, à la limite, je me le demanderai dans quelques jours, quelques mois, quelques années, voire jamais, vu que je n'attends aucune réponse. Mais la même hantise que celle que j'ai avant de partir en train : "J'espère qu'elle n'a rien oublié". C'est encore plus con.

Ne pas rater sa sortie, on nous le répète depuis dimanche soir en nous montrant des photos de Zizou.

Ce matin, en voiture, j'ai fait un truc que je n'avais plus fait depuis des mois : je n'ai pas mis la radio. Je ne voulais pas associer ce que j'avais en tête à une quelconque chanson qui serait passée à ce moment-là, et je n'avais pas envie d'écouter Arctic Monkeys. Dans ma tête, il n'y avait que de l'eau salée, et un fond musical qui ressemblait à ma sensation du moment : The Strokes.
Pour le retour j'ai mis la radio. Tiens, Pink Floyd! Tiens, encore un autre Pink Floyd... Et oui, ironie du destin : Simone Limousin née Zeller est décédée en même temps que Syd Barrett. Dingue, ça. Deux personnes qui ont marqué ma vie (et pas qu'un peu) nous quittent. Pas au même âge, ni dans le même état: ma grand mère était beaucoup plus en forme, et surtout plus lucide! Mais qu'est-ce que ça changera demain?
Après ça, j'ai enchaîné sur les singles des Who, ma tête le réclamait.

Peut-être était-ce une journée où l'ange gardien des Super-Fantastisch n'était pas au poste.

J'espère juste qu'elle est heureuse. Moi, moins.

Jai Guru Dev Om is a mantra, in the ancient Indic tongue of Sanskrit, most widely known for being recited in the song "Across the Universe" by The Beatles, released in 1969.
One translation for the mantra is "Thanks to the divine teacher"; the "Guru Dev" is the person who taught the Maharishi.
A breakdown of the etymology is as follows:
Jai means "I give hope", or "thanks to" and can also mean "victory", "salutations", or "Glory to".
Guru means "teacher".
Dev means "god" or "heavenly one". The "a" on the end of the word "Dev" in the song appears to have been added by John Lennon, but in Sanskrit verse it is not a rare modification of words for the sake of rhythm and other poetic considerations, due to the unique qualities of Sanskrit consonants.
Om or Ohm is the sound of the balance of the universe, frequently invoked in meditations of the Indic religions. Its purpose (both in the song and in meditations) is to establish contact with the universe.