"Qui va à la chasse perd sa place", ou comment résoudre le problème du chômage

J'ai une question pour vous, ça me turlupine depuis quelques jours aussi j'espère que vous pourrez m'aider.

Imaginons que vous ayiez un bon job. Un très bon job.
Pour ne pas fausser les pistes, on ne va pas parler ni du cas où vous seriez un fonctionnaire haut placé, ni un échevin d'une grande ville, ni ministre-président d'un gigantesque pot de chambre.

Non, disons que vous êtes employé, voire cadre, dans le privé. Disons manager de rang européen chez le premier constructeur automobile mondial.
(Je ne suis pas manager, c'est pour cela que je fais appel à vos compétences...)

Maintenant, vous voyez passer une offre d'emploi pour un autre très bon job. Pas forcément mieux que le vôtre qui est déjà très bien, mais comparable: bien payé, avec une bonne bagnole, des notes de frais, une jolie secrétaire, etc.
Vous, sympa comme vous êtes, et motivé par votre sens du devoir, vous démissionnez de votre poste et postulez à ce second emploi.

Vous n'avez donc plus d'emploi, mais êtes candidat, envoyez CV et lettres de motivation. Vous suivez?

Imaginez maintenant que vous décrochiez ce second emploi.
Je rappelle: dans le poste qui vous est offert, vous êtes bien placé dans une boîte privée.

Vous saisissez la situation? Jusqu'ici, tout a l'air normal ou presque, ce n'est qu'un changement de carrière.

Mais attention, c'est là qu'est toute la finesse: vous ne postulez pas pour exercer ce second emploi, puisqu'il est bien connu que dans le privé il est interdit d'exercer deux activités rémunérées, mais juste pour le décrocher, et de façon très altruiste, l'offrir à un ami.

Alors maintenant, pourriez vous me dire:

• quel est l'employeur qui, vous ayant accordé ce second poste, accepterait que ce ne soit pas vous qui l'exerciez, mais simplement un de vos potes rencontré dans un bar ou lors d'une partouze entre gens du même sexe (ou autre du même acabit, un hétéro peut en faire autant...)?

• quel est l'employeur qui, après que vous ayez d'une part démissionné, d'autre part gentiment cédé votre place à l'ami sus-cité, accepterait de vous reprendre sans autre forme de procès après que vous ayiez présenté votre démission?

Vous saisissez l'absurde de la situation?

Alors pouvez-vous me dire pourquoi dès lors qu'il arrive la même chose à quelqu'un qui travaille soit-disant au service de l'Etat, cela ne pose pas de problème?


Post-scriptum: si toi aussi tu possèdes de vieux brols dans ton grenier et dont tu ne sais pas quoi faire, genre une vieille tête d'élan en plastique blanc, ou un truc plus moche encore, comme une réplique de Malvira grandeur nature, bien respectueusement offre la au Roi.

Post-post-scriptum: mon téléscripteur m'indique qu'il ne s'agit pas d'une réplique de Malvira, mais belle et bien (si j'ose dire) de Marie Arena. Quelqu'un aurait-il des informations à ce sujet?