Le chômage en rigolant

Ouh la la, qué n'effroi! J'ai même cru que quelqu'un s'était trompé de photo, chez nos amis journalistes. Je me suis dit que jamais, Ô grand jamais, dans ce pays, la presse, même gratuite sur Internet, n'oserait traiter une ministre de "clown".

De quoi je parle?

Mais de ça, pardi!

Ben oui, en un rapide coup d'oeil, je n'avais pas saisi le fond de l'article. De là mes interrogations: qué qui se passe ici? A-t-elle écrit un nouveau sketch pour son one-ministre-show, après les succès de "C'est l' plombier, j'viens pour la douche", "le latin ne meurt que deux fois", "une frite à quarante avec un coca, s'te plaît m'dame", "le décret des inscription où moi je veux" ou encore "les homosexuels sont comme nous, c'est ça qui fait leur différence" (liste non-exhaustive, je n'ai pas le DVD de ses oeuvres intégrales)?

Et non, voilà que Marie se lance dans la grande lutte pour l'emploi. Faut dire qu'après avoir transformé les écoles en usines à neuneus, fallait bien caser les générations de demeurés qui en sont sortis!
Et là, le miracle s'appelle "Ecole du cirque". Tu veux un emploi? Fais clown. Au plus qu'il y aura de chômeurs, au plus que la société, elle aura besoin de toi!

C'est plus un clown blanc qu'un auguste, si j'en crois le passage suivant:

"Il y a des personnes qui sont dans une situation psychologique où il faut reconstruire la confiance en soi. Si une méthode fonctionne avec un aspect ludique, pourquoi pas? ", a-t-elle souligné. A ce jour, 47 personnes y ont participé. Parmi elles, 4 ont retrouvé un emploi et 20 se sont inscrites dans une filière de formation.

Je ne sais pas, mais si j'ai un problème de confiance en moi, j'irai plutôt voir quelqu'un qui a un diplôme de docteur en médecine, ou je créerais mon blog, pourquoi pas? Et je n'ai pas eu besoin d'amuseur public pour savoir que pour trouver un emploi, fallait faire une formation...
D'ailleurs, combien ont fini cette formation en question? Est-ce que quatre embauches sur un groupe de quarante-sept sans-emploi est un gain significatif par rapport aux tendances d'embauche actuelles?

Ah, ça, au moins, son "initiative" (cette connerie, quoi!) aura au moins eu le mérite de créer un emploi: celui du clown. Et puis on parle d'elle à l'approche de la campagne, c'est bien.

Une dépêche de dernière minute!!! On me dit dans l'oreillette que le secteur embauche déjà: les services sociaux de Flandre recherchent activement un clown néerlandophone pour embauche immédiate chez Opel Anvers.

Pour reprendre cette phrase poignante et tellement vraie de ce grand penseur contemporain qu'est Didier Barbelivien: "Envoie les clowns!".

Comme quoi, la bravitude, y'en a vraiment qui sont tombés dedans quand ils étaient petits.


(Post-scriptum: chère Marie, j'aime bien cette photo de toi avec cette écharpe noire. Ca me rappelle la dernière apparition vidéo de Saddam Hussein. Bel hommage, ma foi.)

(Post-post-scriptum: putain, le clown, il s'appelle Triboulet. Mais qui sont les deux autres? Poser la question, c'est y répondre...)

(Post-post-post scriptum, et après je m'arrête: c'est quoi le geste que tu fais sur la photo, Marie? Tu racontes des obscénités au journaliste? Tu mîmes une partie de l'anatomie d'un ministre ou chef de parti(-es), et on doit deviner qui, c'est ça? Héhéhé...)